Marine Le Pen : l'UMP n'est plus une opposition "crédible
Marine Le Pen : l'UMP n'est plus une opposition "crédible" L'UMP ne peut plus représenter une opposition "crédible et sérieuse", a estimé mercredi Marine Le Pen, après que l'équipe de François Fillon a remis en cause la victoire de Jean-François Copé à la présidence du principal parti de droite.
Le coup de tonnerre provoqué par l'équipe de François Fillon, qui estime que la victoire de Jean-François Copé a été annoncée par erreur, n'en finit plus de résonner mercredi au sein de la classe politique (lire notre article : "Comment Copé compte répondre à l'offensive Fillon)". Après la demande faite à la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) de l'UMP de "rétablir" le résultat final du scrutin de dimanche, trois fédérations d'outre-mer ayant été oubliées, Marine Le Pen a trouvé l'angle de tir parfait pour s'en prendre au plus grand parti de France auquel elle dispute de plus en plus ouvertement un certain leadership au sein de la droite. De fait, ce nouveau rebondissement vient ternir davantage un scrutin entaché par 24 heures de contestations et de confusion qui ont mis à mal la famille gaulliste. "Ça devient franchement le gag", a déclaré la présidente du Front national sur LCI. "La démonstration qui est faite aujourd'hui par l'UMP de son incompétence et de son côté absolument folklorique, je crois, démontrera à tous les électeurs de cette formation qu'à l'évidence, elle ne peut plus représenter aujourd'hui la moindre opposition crédible et sérieuse", a-t-elle ajouté.
"Couacs navrants" François Fillon a demandé à Alain Juppé, président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire" la direction du mouvement. "Ce serait (...) la cerise sur le gâteau", a réagi Marine Le Pen. La présidente du Front national a déjà estimé mardi que l'UMP sortait "affaiblie" de cet épisode, prédisant "quatre années d'enfer" à l'UMP, et ajoutant que son nouveau patron allait avoir un "énorme problème de légitimité." De son côté, interrogé sur LCI, Gilbert Collard, député FN, a jugé "navrants" les "couacs" de l'Exécutif autant que de la part de l'opposition. "Les gouvernants sont des coqs", a-t-il lancé. "C'est dramatique parce que c'est un parti qui a géré la France et qui espère la gérer encore et qui n'est pas capable de gérer ses comptes, qui n'est pas capable de se trouver un chef".
