Innover, c'est gagner - Вводить новшества, это значит выигрывать
"Innover, c'est gagner - Вводить новшества, это значит выигрывать"
En fait, les entreprises préfèrent copier les pionniers : moins cher, moins risqué
L'innovation est généralement considérée comme un levier de réussite : pour répondre aux attentes des marchés en évolution rapide, pour devancer les concurrents ou pour stimuler la demande. Pourtant, innover, ce n'est pas gagner à coup sûr. Au contraire; on estime à plus de 40 % le taux d'échec des produits innovants dans l'année qui suit leur lancement. Et même lorsque l'innovation s'impose sur le marché, l'entreprise qui l'a créée peut être dépassée par un concurrent plus puissant. Netscape a ainsi été dépassé par Microsoft Explorer, la Laiterie Saint-Hubert, inventeur en France du yaourt au bifidus, par Danone avec Bio, Sega et Nintendo par Sony. Seulement 10 % des leaders sur leur marché ont été les premiers à lancer l'innovation. Au point que certaines firmes préfèrent laisser leurs concurrents innover pour les copier ensuite à moindres frais. Elles peuvent ainsi limiter les risques d'échec commercial (en ne copiant que les succès) ; concevoir des produits améliorés (en s'appuyant sur des études de comportement des clients réels); prévoir les volumes à fabriquer (à partir des volumes déjà vendus); et investir moins en publicité (les pionniers ont popularisé le produit). Pourquoi alors associer si souvent l'innovation à la réussite ? Nous touchons ici à l'idée de progrès. Si toutes les entreprises attendaient que leurs concurrents innovent, le bien-être des consommateurs ne s'en trouverait-il pas pénalisé ? Sans oublier l'influence sur le management d'une culture américaine marquée par les pionniers. Et pourtant, le problème du pionnier, c'est qu'il se fait souvent scalper par les Indiens.