Tous les pays ne partaient pas avec les mêmes chances - Не все страны начинали с теми же возможностями
"Tous les pays ne partaient pas avec les mêmes chances - Не все страны начинали с теми же возможностями"
Certains pays avaient, dès 1989, des structures économiques et industrielles plus faciles à réformer que d'autres. Etaient clairement privilégiés ceux qui avaient déjà une expérience du secteur privé, ceux qui étaient proches géographiquement des marchés développés de l'Ouest, ceux qui avaient des richesses naturelles et ceux qui n'héritaient pas d'une lourde dette... De même, c'est le volontarisme des dirigeants estoniens ou lettons qui explique les bonnes performances de leurs Etats. Comparés à la République tchèque, les pays Baltes se sont montrés plus audacieux dans la mise en place de réformes structurelles telles que la libéralisation des prix et du commerce, les privatisations ou la réforme de la législation. Les dirigeants tchèques ont, à l'opposé, temporisé. Sans doute la situation de la Tchécoslovaquie était-elle trop favorable ; cela n'a pas incité les autorités à se remettre en cause. A l'inverse, le cas de l'ex-RDA montre que le gradualisme se paie cher: les dirigeants allemands, choisissant d'augmenter fortement les revenus des habitants des «nouveaux Länder» pour leur épargner une transition brutale, ont fait monter considérablement le chômage.