La France est moins industrielle - Франция менее промышленная
"La France est moins industrielle - Франция менее промышленная"
La désindustrialisation française se poursuit. L’Hexagone se classe aujourd’hui parmi les pays les moins industriels de l’Union européenne, avec la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas; et derrière l’Irlande, la Finlande, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni. Mais la France est encore plus industrielle que les Etats-Unis, où le secteur secondaire dépasse à peine 15% du produit intérieur brut. Toujours plus productive et plus concurrencée par des pays émergents, l’industrie des vieux pays industrialisés est-elle condamnée à occuper une place toujours réduite dans l’économie, à l’instar de l’agriculture ? Qu’importe son poids, l’essentiel n’est-il pas la compétitivité de l’industrie française ? Comparée à l’industrie britannique, légèrement plus puissante mais qui enregistre un déficit commercial chronique, l’industrie française dégage régulièrement des excédents extérieurs. L’époque semble lointaine, au début des années 80, où l’on appelait le consommateur à "acheter français”. L’année dernière encore, la balance commerciale de la France a enregistré un excédent de 18 milliards d’euros. Et malgré une conjoncture internationale défavorable, l’Hexagone attire toujours les investissements étrangers. Certes, les projets d’investissements internationaux, ont créé moins d’emplois, mais ils ont progressé l’an dernier de presque 25 %, quand ils baissaient de 56 % dans les pays de l’OCDE ! La France résiste donc mieux que ses voisins d’Europe occidentale, malgré le ralentissement de la croissance économique et la concurrence des pays d’Europe centrale et orientale pour bon nombre d’activités industrielles. Mais tous ces résultats restent fragiles : la France n’est qu’en neuvième position européenne pour les investissements étrangers (en pourcentage du PIB). Et aussi la part de la France dans les exportations mondiales a tendance à diminuer : de 6,4 % en moyenne sur la décennie 90, elle n’est plus aujourd’hui que de 5,5 %. Cette baisse s’explique essentiellement par la concurrence accrue des pays émergents. La tendance concerne également la place de la France dans l’Union européenne, passée de plus de 17 % en 1997-1999 à moins de 16 % aujourd’hui.