Le nouvel ordre commercial mondial - Новый порядок мировой торговли
"Le nouvel ordre commercial mondial - Новый порядок мировой торговли"
En septembre 2003, la conférence ministérielle de l'OMC qui s'est tenue à Cancun n'a pu parvenir à un accord sur une nouvelle étape de libéralisation du commerce mondial. Cet échec s'est produit dans un contexte général de remise en cause de l'OMC, à la fois interne, par des nations en développement qui considèrent que la mondialisation se fait à leur détriment, mais aussi externes, par des ONG (organisation non gouvernementale) diverses qui, à un degré ou à un autre, critiquent les principes mêmes ou le fonctionnement de l'OMC. L'objectif essentiel de l'OMC est le même que celui du GATT, mais contrairement au GATT qui n'était qu'un accord provisoire doté d'un secrétariat, l'OMC est une véritable organisation internationale. Son champ d'intervention, beaucoup plus vaste que celui de son prédécesseur, dépasse pour la première fois les domaines traditionnels du commerce (d'ordre tarifaire et non tarifaire) pour intégrer de nouveaux secteurs des échanges internationaux: les services, la propriété intellectuelle, l'investissement ... L'OMC, qui est née le 1-er janvier 1995 d'une profonde réforme du GATT, a un rôle a priori limité : il s'agit d'une petite organisation basée à Genève, n'employant que 560 personnes en 2003, alors que les institutions installées à Washington, la BIRD et le FMI, ont des effectifs, respective¬ment, treize et cinq fois plus importants. De plus, les pouvoirs effectifs de l'OMC sont beaucoup plus limités que ceux de la Banque mondiale ou du FMI: fondamentalement, l'OMC n'existe que pour faire respecter des accords qui ont été négociés par tous ses membres. Si l'OMC est attaquée, c'est en raison des doutes qui apparaissent, dans la période contemporaine, sur la réalité du lien entre l'ouverture internationale et la croissance, mais aussi en raison des moyens mis en œuvre pour instaurer un commerce sans entraves.