"Les études de médecine en France" Organisation générale
Actuellement, les études médicales sont composées de trois cycles qui portent les études de 9 à 11 années suivant la filière choisie. Deux concours ponctuent le cursus : celui de fin de première année qui sert à la sélection, celui de fin de deuxième cycle qui oriente les étudiants vers leur filière professionnelle. De nombreuses réformes sont en préparation qui risquent dans l’avenir de bouleverser cette organisation, en particulier la réforme licence – mastère – doctorat qui tend à uniformiser les études universitaires dans l’espace européen.
La première année, le concours et le numerus clausus, le premier cycle
L'arrêté précisant l'organisation de la première année commune aux études de santé est paru le 28 octobre 2009 La grande nouveauté, de cette réforme tient au fait que cette première année sera commune aux étudiants en médecine, pharmacie, odontologie et aux futures sages-femmes. Elle entre en vigueur à partir de la rentrée universitaire de septembre 2010. Cette première année sera composée de deux semestres et associera des enseignements théoriques et dirigés. La formation dispensée au cours des deux premiers semestres comporte des unités d'enseignement communes aux quatre filières. S'y ajoutent, durant le premier semestre, une information sur les différents métiers et une sensibilisation à la recherche biomédicale et, durant le second semestre, une unité d'enseignement spécifique à chacune des filières. Cette première année débouchera sur quatre concours distincts auxquels les étudiants pourront librement s'inscrire. A l'issue des épreuves du deuxième semestre, quatre classements sont établis en prenant en compte les résultats obtenus à l'ensemble des unités d'enseignement communes et à l'unité d'enseignement spécifique. Les élèves figurant en rang utile sur la liste de classement correspondant à la filière choisie sont admis à poursuivre leurs études au-delà de la première année. Des dispositifs sont également prévus pour réorienter les étudiants les plus en difficulté à l'issue du premier semestre.
- La deuxième année ou P.C.E.M.2
Après leur réussite au concours, les étudiants sont admis en PCEM2, la deuxième année. Ils commencent par un stage hospitalier de quatre semaines, qui est en fait un stage infirmier placé sous la responsabilité d’un chef de service mais en fait sous l’autorité pédagogique d’un cadre infirmier. Le reste du PCEM2 comporte un programme complémentaire des matières dites fondamentales, avec des travaux pratiques et des enseignements dirigés plus nombreux qu’en première année où la masse des étudiants n’est pas favorable aux pédagogies actives. C’est dans cette année d’études que l’on commence généralement l’enseignement de l’anglais médical.
Il est constitué de quatre années de DCEM1 à DCEM4. En fait, il faut séparer deux parties : la première année de ce cycle, DCEM1, est une année de transition qui reste très théorique, avec un enseignement bioclinique et des stages hospitaliers où l’étudiant est un simple observateur.
Les trois autres années viennent d’être réformées (arrêté du 4 mars 1997): elles sont la base essentielle de l’apprentissage clinique. Pour faciliter l’approche globale de la personne humaine, donc éviter de la considérer en somme d’organes, onze modules « transversaux » ont été créés qui reprennent les grandes étapes de l’existence humaine ou la relation médecin-malade.
Module 1 : Apprentissage de l’exercice médical Module 2 : De la conception à la naissance Module 3 : Maturation et vulnérabilité Module 4 : Handicap, incapacité, dépendance Module 5 : Vieillissement Module 6 : Douleur, soins palliatifs, accompagnement Module 7 : Santé et environnement, maladies transmissibles Module 8 : Immuno-pathologie, maladies inflammatoires Module 9 : Athérosclérose, hypertension, thrombose Module 10 : Cancérologie, onco-hématologie Module 11 : Synthèse clinique et thérapeutique, de la plainte du patient à la décision thérapeutique, urgences.
À ces cours théoriques sont ajoutés des stages hospitaliers de deux à quatre mois, avec des passages obligés dans certains secteurs (urgences, pédiatrie…). Ces stages, légèrement rémunérés, confèrent à celui qui est devenu « étudiant hospitalier » (l’ancien externe…) ses premières responsabilités dans une équipe médicale et sa première approche réelle des patients ; le statut de l’étudiant hospitalier figure dans le décret n°70-931 du 8 octobre 1970, adapté par plusieurs arrêtés. Par ailleurs, trente gardes sont obligatoires durant cette période.
Des examens terminent chacune des années, et l’évaluation des stages compte dans ces contrôles terminaux. L’examen de D.C.E.M.4, correspondant au module 11, est appelé certificat de synthèse clinique et thérapeutique. C’est un examen généralement pratique.
Un dispositif permet à un faible nombre de candidats (vingt pour toute la France) de rejoindre les études directement en troisième année (arrêté du 26 mars 1993), Cette possibilité est offerte à des chirurgiens dentistes thèses, à des pharmaciens, des élèves de grandes écoles (Normale supérieure, polytechnique, Centrale, etc…) ; cette entrée parallèle est très positive, elle pourrait être généralisée à chacun de nos établissements.
C’est le véritable cadre de la formation professionnelle
- Troisième cycle de spécialité :
Les D.E.S. : l’interne est amené à choisir un Diplôme d’Études de Spécialités (DES qui a remplacé l’ancien CES) à partir de 1984 et cela en fonction de son niveau de réussite au concours. Ils durent quatre année pour la plupart des disciplines, voire cinq années pour les disciplines chirurgicales, la médecine interne, la radiologie.
Les D.E.S.C. les diplômes d'Études de Spécialités Complémentaires, d'une durée de deux ans complètent les D.E.S. en apportant une compétence complémentaire. Il y en a deux catégories, ceux de groupe 1, qui ne donnent pas droit à exercice, et ceux du groupe 2 dont l'usage est admis dans l'installation.
Elle est obligatoire pendant le troisième cycle et nécessaire pour l’installation ainsi que pour devenir médecin hospitalier. C’est un mémoire d’inégale valeur choisi de préférence dans le domaine de l’impétrant. La soumission de cette thèse à un jury, et la satisfaction à l’ensemble des exigences du troisième cycle permet à l’étudiant de porter le titre de docteur en médecine avec la mention médecine générale ou spécialités.
11/02/2010
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