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Coup de filet antiterroriste : nouvelles perquisitions à Cannes
Au lendemain de l'opération antiterroriste, on en sait un peu plus sur le profil des membres de la cellule islamiste démantelée. Une synagogue a été la cible de tirs à blanc samedi soir.
Poursuite des investigations dimanche La police a poursuivi dimanche matin ses perquisitions à Cannes en lien avec l'interpellation samedi dans cette ville de deux hommes soupçonnés de faire partie de la "cellule" islamiste démantelée dans le cadre de l'opération antiterroriste menée dans toute la France. Au moins un appartement a été perquisitionné et une voiture fouillée dimanche matin, les enquêteurs n'ayant pas pu terminer leurs investigations samedi, a précisé la même source. Les enquêteurs ont notamment perquisitionné samedi le domicile de l'ex-compagne cannoise enceinte de Jérémy Louis Sydney, tué à Strasbourg lors du coup de filet. Dimanche, la jeune femme est revenue à son domicile situé au Cannet, dans les environs de Cannes. En pleurs, le visage dissimulé par un voile noir, elle a déclaré que Jérémy était "un mec bien" et qu'elle ne savait "rien" de ses activités. "Tout ce qui vient de se passer renforce ma foi", a ajouté la jeune femme, précisant qu'elle était enceinte de sept mois. Aucune nouvelle interpellation n'a eu lieu dimanche, a affirmé la police. Lors des perquisitions samedi, ont été retrouvés "une liste d'associations israélites de la région parisienne" et des testaments, une revue d'Al Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa) et 27.000 euros en espèces.
Le profil des suspects Onze personnes ont été placées en garde à vue. "Il s'agit de délinquants de droit commun qui ont amorcé une radicalisation vers le jihadisme islamiste", selon le procureur. Ils sont nés dans les années 1980 et 1990. Parmi les cibles des policiers, Jérémy Louis-Sidney, le Français de 33 ans soupçonné d'avoir commis un attentat le 19 septembre dans une épicerie casher de Sarcelles. Il a été tué samedi lors du coup de filet.
Une synagogue prise pour cible Une synagogue d'Argenteuil (Val-d'Oise) a été la cible de tirs à blanc samedi soir, quelques heures après le coup de filet de la cellule islamiste. Selon les premiers éléments de l'enquête, basée sur les déclarations de témoins, les tirs provenaient d'une voiture qui a ralenti à l'approche de la synagogue, vers 19H15, avant d'accélérer et de prendre la fuite. "Une personne qui se trouvait dans l'établissement a entendu une détonation, et a vu des éclairs", a raconté la source policière. "Ils ont tiré à blanc. Il n'y a pas eu d'impact de balles", a précisé cette source. Le président du Conseil des communautés juives du Val-d'Oise, Moshé Cohen-Sabban, a confirmé que des tirs avaient visé le lieu de culte. "C'est un acte de plus contre la communauté juive. C'est très inquiétant", a-t-il déclaré.
Valls : "une menace terroriste" Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a évoqué samedi soir sur TF1 une "menace terroriste" en France. "Il s'agit incontestablement d'une cellule, qui était bien organisée, avec des contacts entre ces différents individus", a déclaré Manuel Valls. "L'enquête se poursuit et j'espère qu'elle donnera très rapidement des résultats." Le ministre de l'Intérieur n'a pas exclu d'autres arrestations et a salué le travail "tout à fait exceptionnel"des services de police et la coopération avec la justice. Jean-Marc Ayrault a assuré sur RTL que le gouvernement "ne laisse rien au hasard", s'agissant de "la sécurité des Français". "Certains pourraient considérer que ce qui s'est passé dans un épicerie de Sarcelles n'est pas si grave, eh bien il ne faut jamais rien laisser passer", a-t-il ajouté. Dimanche, François Hollande promet "la mobilisation totale de l’État" pour protéger les représentations juives de France.
