Le risque du crédit est lié à la confiance accordée à une personne à qui l'on a prêté de l'argent. Le créancier court le risque de ne pas être remboursé (ou seulement en partie) et de ne pas être payé à la date convenue. En sus de quelques sociétés d'assurances, c'est la Société Française d'Assurances pour favoriser le Crédit (S.F.A.F.C.) qui garantit les crédits commerciaux en France. Vendre à l'étranger est le rêve de nombre d'industriels, mais l'exportation présente des risques plus importants que le marché intérieur. La COFACE (Compagnie Française d'Assurance pour le Commerce extérieur) a mis au point une procédure destinée à réduire leur portée. La formule d'assurance-crédit-export de la COFACE garantit le risque de non-paiement, que celui-ci soit: d'origine politique (guerres, révolutions, décisions du gouvernement français ou étranger faisant obstacle aux exportations, actes des autorités étrangères empêchant ou retardant le transfert des fonds) ou d'origine commerciale (insolvabilité de l'acheteur). Notons au passage que la COFACE offre des services complémentaires aux entreprises exportatrices:
a) l'assurance-foire indemnise l'exposant du risque couru en cas d'insuccès de la manifestation; b) l'assurance-prospection rembourse l'entreprise des frais de prospection engagés et non suivis d'effet; c) la garantie des risques de change, pour les exportateurs mis dans l'impossibilité de traiter en francs; d) la garantie des investissements connexes aux exportations.
Ces derniers temps la COFACE est souvent critiquée. On lui reproche d'être trop prudente, de manquer souvent de très grands contrats. Il y a dix ans les garanties aventureuses consenties sur l'Irak, la Pologne et l’Égypte avaient coûté près de 15 milliards par an aux contribuables. Quoique privatisée, la Coface assure en effet les grands contrats au nom de l'Etat et facture les pertes de cette activité au budget de la France. Aujourd'hui le déficit a été spectaculairement réduit, et pour cause: le laxisme d'antant a cédé le pas à une rigueur exagérée. On comptait une trentaine de pays interdits de Coface il y a dix ans, ils sont désormais près de 80 pour lesquels un exportateur ne peut bénéficier de la garantie. Or, et c'est l'un des griefs des entreprises, l'assureur, dans un même pays classé "rouge" (à risque), ne fait pas de distinction entre les bonnes et les mauvaises affaires. Par exemple, on a laissé passer des affaires en Pologne, pays autrefois sinistré et aujourd'hui en phase de décollage, ou au Maroc, considéré maintenant par les Américains comme un marché "préémergent". Les exportateurs reprochent également à la Coface de se limiter à 95% pour la quotité du contrat assurée, ce qui les contraint à acheter ailleurs une garantie pour les 5 % restants. On comprend bien pourquoi la Coface procède ainsi: c'est une façon de responsabiliser l'exportateur en le faisant participer au risque. C'est également une bonne façon de voir comment ce dernier est évalué par un assureur "normal", opérant sans protection de l’État. Il n'empêche que, dans la compétition internationale, le moindre dixième de point gagné contribue à améliorer la compétitivité de l'offre. Et que pour s'aligner sur les concurrents japonais ou américains - qui couvrent à 100 % - il faudrait pouvoir s'affranchir de cette limite.
Ответьте на вопросы: 1) En quoi consistent les missions principales de la COFACE ? 2) Qu’est-ce qu’on reproche à la COFACE ?